Je passai donc mon été au bord de la mer Méditerranée, travaillant pour mon oncle et ma tante, profitant de la plage et m’amusant avec mon cousin. J’en oubliais presque ce qu’était devenu ma vie. Cependant, chaque week-end, je rendais auprès de mon frère et ma mère. L’état de cette dernière s’améliorait doucement et à chacune de mes visites, elle me jurait qu’elle allait se reprendre et qu’on vivrait à nouveau tout les deux. Malheureusement, parfois, elle oubliait l’état de santé de mon frère et demandait pourquoi il ne venait pas la voir. Dans ces moments-là, je regrettais d’avoir mis de la distance entre Gaëtan et moi et me demandais ce qu’il adviendrait de moi, une fois les vacances finies.
À chaque fois que je revenais dans ma ville natale, je ne prévenais jamais mon meilleur ami de ma présence. Je savais qu’il m’en voudrait sûrement, mais j’avais besoin de l’exclure quelques temps de ma vie. On s’écrivait des mails, mais très peu souvent et je prétextais un emploi du temps surchargé pour ne pas l’appeler.
Ma tante ne mit pas longtemps à se rendre compte de mon comportement étrange envers mon meilleur ami. Deux semaines après mon arrivée sur la côte, alors que Gaëtan appelait pour la troisième fois de la journée sur mon portable et que je n’y répondis pas, elle se décida à me tirer les vers du nez.
« Qui est-ce ? » demanda-t-elle alors que la sonnerie du téléphone retentissait dans la cuisine.
Nous venions de rentrer de l’hôpital et je m’étais avachi sur une chaise pendant qu’elle se préparait à faire le dîner. Elle enfila un tablier et regarda le portable qui vibrait sur la table.
« Gaëtan.
- Tu ne réponds pas ? »
Je haussai les épaules, espérant qu’elle s’en tiendrait à ça. Mais ce ne fut pas le cas. Elle s’assit à côté de moi et posa une main sur la mienne en essayant de capter mon regard.
« Vous vous êtes disputé ?
- Non, » répondis-je dans un souffle d’agacement.
« Loïc, je sais que tu n’es pas mon fils et je sais qu’on ne se connait pas bien tout les deux, mais compte tenu de ce qu’il s’est passé, si tu as besoin de quoi que ce soit, je serai prête à t’écouter. »
La tournure que prenait la conversation m’énervait au plus haut point. Effectivement, elle n’était pas ma mère. En effet, nous ne nous connaissions pas bien. Et même si je lui étais redevable pour ce qu’elle avait fait, à ce moment-là, je ne voulais pas de sa compassion maternelle. Alors, je décidai de tout lui dire. Un brin provocateur, peut-être que je cherchais à l’effrayer. Ou peut-être que j’avais besoin de me confier à quelqu’un, parce qu’à cette époque, personne de mon entourage n’était au courant de mon homosexualité. J’allais régulièrement sur des forums gay et lesbien pour partager mes états d’âme et je m’y étais fait quelques amis. Enfin, si on peut appeler « amis » de parfaits inconnus qui vivaient les mêmes choses que moi. Mais c’est différent d’en parler à quelqu’un assis en face de vous, qui vous regarde et qui réagit sous vos yeux face à ce que vous lui racontez.
Ne sachant comment amener les choses, des flots de paroles émergèrent de moi sans que je puisse en prendre le contrôle.
« Je suis gay et j’aime Gaëtan. Mais, lui, il est hétéro. Il ne s’est jamais rien passé entre nous et il ne se passera jamais rien. Mais je l’aime et je n’arrive pas à l’oublier. Et donc, je voulais mettre un peu de distance entre nous pour essayer de l’oublier. Mais je n’y arrive pas parce que je l’aime et parce que lui ne m’aime pas. Enfin, pas comme je voudrais qu’il m’aime. »
Je levai les yeux vers ma tante qui paraissait choquée par ma révélation. Mais elle ne fit aucun mouvement de recul. Au bout d’un moment, elle eut un petit sourire timide et se pencha pour m’embrasser sur le front.
« Je suis désolé, » murmura-t-elle.
Elle quitta sa chaise et reprit ses activités culinaires. Elle m’avait accepté. Elle n’avait sans doute su quoi dire pour me réconforter et ce petit baiser maternel ainsi que les quelques mots de compassion qu’elle avait prononcés étaient sans doute la seule chose qu’elle pouvait faire pour l’instant. Elle avait besoin de digérer la nouvelle mais elle m’avait accepté.
Je me levais et l’embrassai sur la joue.
« Merci, » fis-je.
Lorsque je l’avais embrassée, j’avais senti sa peau humide sous mes lèvres. Elle eut pleuré silencieusement alors qu’elle m’eut tourné le dos. Je n’étais pas son fils mais elle prenait la situation comme si ce fut le cas. Même si elle ne m’avait pas vu grandir, même si nous ne nous connaissions peu, elle m’aimait et venait de le prouver. J’eus mal pour elle et je m’en voulus de lui imposer cela.
Je quittai alors la pièce et me réfugiai dans la chambre d’ami qui était devenu la mienne. J’appelai Gaëtan. Il avait essayé de me joindre à trois reprises dans la journée, il fallait que je le contact si je ne voulais pas perdre mon meilleur ami. C’était bien joli cette idée de mettre de la distance mais c’était plutôt compliqué quand on savait ce qui était en jeu. Voilà ce que c’était que de tomber amoureux de son meilleur ami. Mais Gaëtan s’inquiétait pour moi et je me devais de le rassurer. Non, je n’étais pas au mieux de ma forme, mais un petit mensonge de plus ou de moins, quelle importance ? Il me raconta les soirées qu’il passait avec nos camarades de classe et je fis en sorte que la conversation ne dure pas trop longtemps, sans qu’il se doute de quoi que ce soit. J’étais devenu fort à ce jeu là. J’arrivais parfaitement bien à lui cacher mes véritables sentiments. Il me manquait, énormément. Mais j’avais besoin de m’éloigner de lui.
Quelques jours plus tard, mon cousin Paul me proposa d’aller en boîte de nuit avec quelques uns de ses amis. Lui, était majeur et ses parents lui faisaient suffisamment confiance pour me confier à ses bons soins. Après le dîner, Paul m’amena dans un bar pour me présenter ses camarades de l’université, que je connaissais déjà pour la plupart, les ayant déjà rencontrés au cours des deux semaines passées en sa compagnie. Lorsqu’il me présenta les nouvelles têtes, une seule retint mon attention, un dénommé Julien. Et il me sembla que ce fut réciproque. C’était un jeune homme sans grand attrait, ni beau, ni laid, mais mon détecteur-gay avait clignoté dans ma tête. Et à ce moment-là, j’avais besoin de chaleur humaine, peu importe laquelle. Je me demandai si Paul était au courant de l’homosexualité évidente de son ami. Je n’en pipai mot.
Après avoir fait plus ample connaissance avec l’ensemble des personnes présentes, ignorant délibérément Julien et lui envoyant quelques œillades suggestives, nous allâmes danser. Je profitai de l’obscurité et de la chaleur ambiante pour me rapprocher du jeune homme que je convoitais. À cet instant, je me moquais de savoir si Paul avait remarqué quelque chose ou s’il s’était rendu compte que j’étais gay. Après quelques slows langoureux et excitants, Julien et moi décidâmes de nous isoler. J’avertis mon cousin de mon départ, lui disant que j’étais fatigué et que son camarade s’était proposé de me raccompagner.
« T’inquiète. J’te couvre, » me glissa-t-il à l’oreille.
Alors, il était au courant. Je m’en accordai aucune importance et lui souris avant de quitter la boîte de nuit aux bras de mon futur amant. Nous prîmes sa voiture et Julien m’emmena chez lui, un petit appartement d’étudiant situé dans le centre ville. Il me proposa un verre en essayant bêtement de faire la conversation et là, je décidai de commencer les hostilités. Je l’embrassai à pleine bouche. Il fut surpris par mon approche soudaine mais reprit vite ses esprits et répondit à mon baiser. Nos langues firent connaissance dans une danse suave qui ne pouvait que prédire ce qui allait suivre. S’il y avait une chose que l’on pouvait lui reconnaître, c’était qu’il embrassait comme un dieu. Sa langue percée taquinait la mienne et me faisait découvrir de nouvelles sensations.
Bien que je fusse plus jeune que lui ou peut-être parce que, justement, j’étais plus jeune que lui, ce fut moi qui me montrai entreprenant. Je passai une main sous son tee-shirt et lui caressai le torse, m’attardant sur ses tétons qui commençaient à pointer sous mes attouchements. Il posa ses mains sur mon postérieur, se cabrant un peu pour coller son bassin au mien. Je sentais déjà son érection à travers le tissu, ce qui m’excita. J’ôtai rapidement mon tee-shirt et l’aidai à en faire de même avec le sien. Il me poussa jusqu’au canapé, toujours en m’embrassant, et m’y allongea.
Je commençai déjà à défaire les boutons de son jeans. Il se releva pour l’enlever entièrement puis m’ôta le mien. Il se rallongea sur moi pour reprendre mes lèvres et je passai une main entre nos deux corps enlacés pour tâter son membre durci à travers le tissu de son caleçon. Il gémit dans ma bouche. Je glissai ma main sous l’élastique du sous-vêtement et le pris en main pour le masturber avec ferveur. Refusant de quitter mes lèvres et ma langue, il poussait des petits râles de plaisir alors qu’il me roulait la plus belle pelle de ma vie. Julien ne tarda pas à jouir sous mes caresses expertes. Je m’essuyai la main sur son caleçon et frottai mon bassin contre le sien pour l’exciter.
Mon ainé se décida enfin à quitter ma bouche pour faire glisser sa langue dans mon cou, endroit sensible de mon anatomie. À cette cajolerie, je répondis d’un gémissement de plaisir. Si mon érection avait mis plus de temps à venir que la sienne, à cet instant, je bandais plus que jamais. Il continua sa lente progression sur mon torse et son piercing vint taquiner mes tétons durcis par le désir. Je n’avais jamais couché avec un homme ayant un tel bijou et je regrettai de ne pas l’avoir fait plus tôt. Mon plaisir était décuplé par ce petit objet métallique qui parait sa langue. En d’autres termes, c’était trop bon !
Julien descendit peu à peu jusqu’à mon ventre, puis arriva à mon boxer. Il joua un peu avec mon sous-vêtement, glissant sa langue sous l’élastique, le tirant avec ses dents, en me fixant d’un regard coquin. Il voulait voir si j’irai jusqu’à le supplier de se dépêcher. Bien que constatant ce qu’il pouvait faire avec sa langue, j’eusse très envie qu’il me suçât, je me retins et lui souris malicieusement. Lassé de son propre jeu, il m’ôta le morceau de tissu encombrant et se replaça entre mes jambes. Il souffla sur son sexe érigé. Je ne pus retenir un râle de frustration. S’il aimait jouer, je n’étais pas sur la même longueur d’onde que lui et manquais de patience. Il se décida enfin à lécher mon membre suintant et son piercing vint rouler sur mon gland. Comme je l’avais imaginé, Julien était un artiste.
Il me prit en bouche et joua de sa langue m’amenant au summum de l’extase. Je ne tardai pas à éjaculer et il se délecta de ma semence. C’était la plus belle fellation de ma vie. Il continua à lécher le sperme sur mon pénis, me ravivant par la même occasion et introduit un doigt dans mon anus. Je me crispai sous l’effet de surprise. Il me lança alors un regard interrogateur.
« C’est ta première fois ? »
Je secouai la tête pour lui répondre négativement. Il sembla rassurer et un second doigt rejoignit le premier. Je me mordis la lèvre inférieure et me cambrai, plus de plaisir que de douleur. Il joua un moment avec mon orifice, titillant ma prostate et je bandai à nouveau. Puis, il quitta mon intimité et se releva. Je lui lançai un regard apeuré tandis qu’il descendait du canapé. Où allait-il alors que les choses devenaient intéressantes ? Il n’allait tout de même pas s’arrêter là ? Il me sourit et se dirigea vers l’une des tables de chevet bordant son lit. Il en sortit une bouteille de lubrifiant et un préservatif. Puis, il reprit sa place, près de moi. Il mit une noisette de gel sur ses doigts et s’évertua à l’appliquer sur mon anus gonflé. Un frisson me parcourut l’échine sous le contact froid du produit. Il continua à me préparer, faisant entrer et sortir ses doigts en moi. Mais en fait, il voulait surtout me faire languir et comme un peu plus tôt, il espérait sans doute que je le implorasse de me prendre. Mais je n’en fis rien. J’avais ma fierté.
Tout en jouant avec mon intimité, il arracha de ses dents le plastique de protection du préservatif et déroula ce dernier sur son pénis érigé. Puis il y fit couler une bonne quantité de gel avant de se décider à rentrer en moi, tout en se penchant afin d’accaparer encore une fois mes lèvres. Je m’accrochai à ses épaules, le griffant un peu sous la douleur qui ne mit pas longtemps à disparaître pour laisser place à la volupté. Il fit des va-et-vient d’une lenteur qui m’exaspéra et je décidai de prendre les choses en mains. Je tentai de l’initier à une cadence plus élevée en lui donnant des coups de bassin mais il ne voulait obtempérer. Je le poussai donc et le fis tomber au sol, sans me délier de lui. Il poussa un cri de douleur. Mais ne dit rien. Peut-être savait-il qu’il avait joué avec le feu et que c’était le retour de flamme.
Le chevauchant, je pouvais le sentir au plus profond de mon être et j’adorais ça. Je commençai à faire de longs va-et-vient sur son sexe gonflé avant d’accélérer rapidement. Il vint poser ses mains sur mes hanches, m’aidant dans mes mouvements. Il me donna des coups de butoir de plus ne plus violent qui m’emmenaient vers l’extase. D’une main, je pris mon pénis et commençai à me masturber au même rythme. La jouissance ne tarda pas à nous gagner et j’éjaculai sur son ventre pendant qu’il se déchargeait en moi, souillant la protection qu’il s’était mise. Je lui souris comblé et me pencha sur lui pour l’embrasser. Il m’encercla de ses bras et me serra contre lui. Je le laissai faire. Il fit glisser une couverture sur nos corps dénudés et nous restâmes un bon moment comme cela – lui toujours en moi, moi profitant de sa chaleur –, essayant de reprendre notre souffle.
Une heure passa peut-être sans que nous n’eussions bouger. J’étais bien dans ses bras. Ce n’était pas ceux de Gaëtan, mais je m’y plaisais. Je finis par regarder l’heure et me rendis compte qu’il était déjà deux heures et demi. Je ne voulais pas retourner chez ma tante mais je n’avais malheureusement pas le choix.
« Il faudrait que tu me ramènes, » lui dis-je.
« Tu peux pas rester ?
- Je veux pas d’embrouille avec ma tante et mon oncle.
- Ok. »
Il avait l’air peiné. Je me relevai, me dégageant de son étreinte et il m’observa me rhabiller. Je lui lançai un regard réprobateur et il se décida à se lever. Il disparut quelques minutes dans une pièce que je supposais être la salle de bain puis revint pour enfiler ses vêtements. Je fis mine de ramasser la couverture pour la plier.
« T’inquiète pas pour ça. Je m’en occuperai demain. »
Il prit ses clés de voiture et nous quittâmes le petit studio. Durant le trajet, nous parlâmes peu, préférant écouter la musique diffusée par le poste-radio. Au moment de le quitter, je l’embrassai une dernière fois pour lui souhaiter bonne nuit et il me tira à lui, prêt à reprendre nos ébats. Je le repoussai gentiment. Même si j’avais encore envie de lui, je l’allais pas faire ça dans une voiture garée devant la maison de ma tante. Je lui souris une dernière fois et ouvris la portière. Il me retint par le bras. Je tournai ma tête vers lui. Il semblait hésiter.
« Écoutes. Il faut vraiment que j’y aille.
- On pourra se revoir ? »
Sa question me surprit un peu. Jusqu’à maintenant, tous les mecs avec qui j’avais couché pendant une soirée comme celle-ci, étaient bien contents de se débarrasser de moi. Et lui, il voulait absolument me revoir. Après tout pourquoi pas ? Il embrassait divinement bien et je venais d’expérimenter l’une des meilleures parties de jambe en l’air de toute ma vie. Pourquoi refuser ? Parce qu’il avait l’air d’être un type sérieux et que je ne voulais pas de ce genre de relation pour le moment ? Parce qu’il était l’ami de mon cousin et que tôt ou tard, cette histoire me retomberait sur le nez ? Mais je n’écoutai pas ma conscience et l’embrassai une toute dernière fois.
« Tu sais où me trouver ! » lui fis-je dans un sourire avant de descendre de voiture.
Je montai les quelques marches qui menaient à la demeure et ce ne fut qu’après avoir fermé la porte derrière moi que j’entendis la voiture de Julien démarrer et s’éloigner. J’allai me coucher, satisfait de ma soirée et ne pensai même pas à Gaëtan avant de m’endormir.
Durant le reste des vacances, je continuai à travailler au restaurent familial, sortir avec Paul et ses amis, fréquenter Julien et lui faire l’amour. Mon cousin sentait que son ami s’accrochait à moi plus qu’il n’aurait dû compte tenu de la situation. Pour moi, il était clair qu’il ne s’agissait que d’un amour de vacances qui se terminerait à la fin de l’été, mais mon compagnon semblait espérer d’avantage, bien que je lui eusse bien fait comprendre que je ne lui promettais rien. Paul tenta à plusieurs reprises de mettre en garde son ami mais ce dernier ne voulait rien entendre. Inquiet pour Julien, mon cousin me supplia de lui parler, de mettre les choses au point. Je finis par lui céder bien que pour moi, tout était déjà clair et je n’en voyais pas l’utilité. Je m’expliquai avec mon amant qui m’affirma qu’il ne s’attendait pas à plus. Cependant, une nuit, alors que nous étions dans les bras l’un de l’autre, il me murmura qu’il m’aimait. Je le regardai étonné et il me lança un regard apeuré. Suite à quoi, je décidai qu’il valait mieux mettre fin à notre histoire. Je n’avais jamais eu l’intention de lui faire du mal mais ne pouvais pas lui donner ce à quoi il aspirait.
Paul fut attristé de la situation mais ne m’accabla pas de reproches. Il ne m’en voulait pas. Il savait que c’était son ami qui s’était monté la tête tout seul et que je n’étais pas vraiment fautif. Malheureusement, tous ses camarades ne pensaient pas la même chose et nos sorties en groupes se restreignirent. Il ne me délassa pas pour autant.
Au milieu du mois d’août, nous reçûmes un appel de l’hôpital. Mon frère s’était enfin réveillé et à cette nouvelle, l’état de ma mère s’était grandement amélioré. Je rentrai donc chez moi un peu plus tôt que prévu. Quand j’allai voir mon frère, je ne fus pas surpris de le voir pester contre les infirmières. Il se lamentait de ne plus avoir les cheveux longs, qui, selon lui, étaient un atout majeur pour séduire les femmes. Mais, il ne s’arrêta pas longtemps à ce détail et se mit vite à draguer toutes les jeunes infirmières ou patientes qu’il pût croiser. Je fus heureux de retrouver mon frère tel que je l’eusse toujours connu.
Dès que j’eusse appris la bonne nouvelle, j’avais appelé Gaëtan qui m’avait retrouvé à l’hôpital. Je retrouvai sa chaleur et avec ça, mes sentiments pour lui qui ne s’étaient jamais éteints, ressurgirent. Face à cette contestation, je ne pus m’empêcher de pleurer sur son épaule comme je l’avais fait tant de fois dans mes moments de peine. Il avait dû attribuer cela à mon soulagement de voir ma situation s’améliorer parce qu’il ne me posa aucune question. J’étais heureux de le revoir mais triste de savoir que mon amour resterait toujours à sans unique.
La dernière semaine avant la rentrée des classes, mon frère put enfin rentrer à la maison même s’il devait faire attention. En revanche, ma mère n’était pas totalement rétablit et elle resta encore un moment à l’hôpital.
…
Voilà ce qu’était ma vie à l’aube de mon année de terminal. Je vous en ai presque trop dit, je pense. Et vous ?...
Et vous ?... by LoalAnn est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Basé(e) sur une oeuvre à lespetiteshistoiresdeloalann.blogspot.com.
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