vendredi 21 août 2009

Une nuit de passion (Fiction Yaoi) - Partie 02


Boum !
« Putain ! Mais qu’est-ce que t’as foutu ? Et dans le lit de mes vieux en plus ! »
Yanick s’assit sur le lit dans un sursaut. Il vit son meilleur ami, Manu, appuyé sur le chambranle de la porte qui le regardait avec un sourire aux lèvres et un croissant dans la bouche. Il avait ouvert la porte d’un grand coup de pied qui avait réveillé le jeune homme. Il regarda le lit à côté de lui : il était vide. Il eut un pincement au cœur mais n’en fit rien paraître. Sans quitter des yeux cette place inoccupé à ses côtés, il demanda :
« Il est parti ?
Qui ?
Le mec qui était là, il est parti ? » demanda Yanick se tournant vers son ami. Il avait envie de crier, mais n’en fit rien. « Tu l’as vu ?
­­- Il vient de partir. Il avait l’air pressé… Désolé, mec ! » ajouta-t-il penaud.
Il connaissait bien son meilleur ami, peut-être même un peu trop bien, selon Yanick qui avait l’impression qu’il ne pouvait rien lui cacher. Yanick était beau gosse, il le savait. C’était la première fois qu’un mec le laissait sur le carreau et ça lui faisait bizarre. Il avait l’habitude, dans ce genre de situation, de se lever, se rhabiller en expliquant à son coup d’un soir, que ce n’avait été que pour une nuit, qu’il fallait pas aller chercher plus loin, devant un mec désappointé, ou perplexe ou parfois même en larmes. Il s’en allait toujours avec un « c’était sympa t’avoir connu ». Mais on ne lui avait jamais fait le coup de « j’me barre avant que tu t’réveilles » et Yanick se sentait un peu humilié. Il sourit, pensant à toutes ces fois où il avait joué les salauds et se dit que c’était sans doute le karma ou une connerie dans l’genre.
Il replia les genoux sur son torse, les entoura de ses bras et y posa la tête regardant la place vide à côté de lui, un sourire amère sur le visage. Il venait de rompre avec Quentin la veille, et même si cette rupture était de son initiative, elle lui avait fait un peu mal. Trouver un jeune premier, allongé sur ce lit, n’attendant que d’être prit, lui avait fait envie et il s’était lancé. Il n’avait pas été déçu. Quand il s’était endormi la veille, il s’était dit qu’il allait devoir encore subir une crise de larmes parce qu’il avait bien sentit, lors de leurs ébats, que c’était la première fois pour son amant. Mais qui se barre comme ça après avoir baisé pour la première fois ? Il se passa une main dans les cheveux repensant à sa première fois, à lui. Il avait couché avec son petit ami du moment dont il était éperdument amoureux et c’était réciproque. C’était la première et la seule fois où il avait été amoureux, la seule fois où il s’était fait larguer au bout de six mois avec pertes et fracas. Il avait mis du temps à s’en remettre, à reprendre confiance en lui mais avait décidé que les relations amoureuses n’étaient plus pour lui.
« Ça va mon amour ? » demanda Célia en enlaçant Manu par derrière et en l’embrassant dans le cou.
Manu ne bougea pas, mangeant toujours son croissant, regardant un Yanick qui souriait timidement, réprimant son dégoût pour la nouvelle arrivée. Célia suivit son regard.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle
« Yanick a eut une chaude nuit d’amour mais le réveil fut rude, » plaisanta Manu.
« Putain, t’es con ! » fit Célia en poussant son petit ami et en allant rejoindre Yanick sur le lit.
Elle le prit dans ses bras, le berçant tendrement, comme si il en avait besoin. Yanick se laissa faire. Il ne la supportait pas mais ne disait rien parce que c’était la petite amie de son meilleur pote. Manu savait très bien ce qu’il en était mais ne disait rien lui non plus. Célia était le genre de fille qui, dès qu’elle voyait un gay, voulait en faire son meilleur ami, pour prouver qu’elle avait l’esprit ouvert ou pour faire comme dans ces films pseudos romantiques hollywoodiens où une fille se refugie toujours dans les bras de son meilleur ami gay après une relation amoureuse qui avait mal tourné. Yanick détestait ça, ça et le fait qu’elle menait Manu par le bout du nez et qu’elle était d’une jalousie maladive qui l’empêchait de voir Manu quand il voulait.
« Hé ! » cria Manu faisant mine d’être jaloux. « Fais gaffe à c’que tu fais ! »
La remarque de son ami le fit sourire et il le regarda, se calmant un peu. Il passa une main dans le dos de Célia et la caressa lentement jusqu’au creux de ses reins en regardant Manu d’un ton provocateur. Cette dernière se laissa faire, sachant très bien ce qu’il se passait. Yanick l’a sentit frémir sous ses doigts. Elle aimait ça cette garce ! Il eut envie de vomir mais se retint.
« Fais gaffe ! » menaça le jeune homme. « T’as beau être mon meilleur pote, si tu touches à ma meuf j’t’en mets une ! »
Yanick sourit de plus belle et Célia se leva. Elle claqua sur le ventre de son petit copain, qui se plia en deux sur le coup :
« Ouais, c’est ça ! » dit-elle en passant devant lui et entrant dans le couloir. « Comme si tu allais avoir le dessus si vous vous battiez !
Attends ! Ça veut dire quoi ça ? » s’insurgea-t-il en la suivant du regard.
« Comme si tu le savait pas ! » cria-t-elle depuis les escaliers.
Yanick eut un petit rire moqueur puis haussa les épaules comme pour dire à son ami : « C’est pas d’ma faute si elle me préfère à toi ! ».
« Ça va allait mec ? » demanda-t-il.
Yanick acquiesça dans un sourire. Bien sûr que ça allait aller ! Il était Yanick Durant. Ce n’était parce que son coup d’un soir l’avait planté là sans demander son reste qu’il allait flancher. Il se vengerait sur le prochain. Il n’était pas du genre à être démoralisé pour si peu. Il n’allait pas se taillader les veines pour un mec dont il ignorait le nom. Et puis, ce n’était pas son genre d’avoir ce genre de pensées morbides. Il n’allait pas laisser un mec de passage lui saper le moral.
Il alla pour se lever mais se redit compte qu’il était encore nu. Manu le scrutait inquiet.
« Euh… Tu peux me passer mon boxer, là-bas ? » demanda-t-il en pointant du doigt un masse sombre sur le sol.
Manu s’avança dans la chambre. Il ramassa l’objet en question et le lança à la tête de Yanick.
« Merci, » fit-il dans une grimace.
Yanick se rhabilla sous les draps. Il n’était pas du genre pudique et connaissait Manu depuis longtemps mais lui exposer sa virilité le dérangeait un peu. Ils n’avaient jamais eu ce genre de rapport et ça ne risquait pas de changer : d’une parce qu’il était hétéro et de deux parce qu’il connaissait trop bien Yanick.
« Au fait, il sortait d’où ce mec ? » demanda Manu, mordant dans son croissant.
« C’était un ami de cette fille, Anna, qu’on avait rencontré l’autre jour et que tu t’étais empressé d’inviter.
La meuf qui t’a allumé toute la soirée ?
Ouais. »
Yanick s’était levé et avait enfilé son pantalon. Il ramassa son débardeur noir. Manu sourit.
« Et ben ! Elle va être contente quand elle l’apprendra ! » fit-il.
Il sortit de la chambre. Yanick mit son tee-shirt et le suivit au rez-de-chaussée. Qu’est-ce que ça changeait de toute façon ?


Mais Anna ne lui en voulut pas. Erwan s’était précipité chez lui et s’était recouché. Il s’en voulait un peu de s’être enfui. Ce fut vers treize heure trente qu’Anna vint sonner à la porte de son meilleur ami. Il lui raconta tout. Même s’il se sentait coupable de l’avoir fait avec un mec qu’elle convoitait, il ne pouvait pas lui cacher quoi que ce fut.
Au début, il lui avait raconté son histoire sans mentionner l’identité de son partenaire. Anna poussait des petits cris de joie, heureuse que son ami ait enfin franchi le pas. Puis vint la question, les questions plutôt parce qu’Anna n’arrêtait pas de lancer des « c’est qui ? » et des « comment il s’appelle ? ». Erwan se triturait les mains ne sachant que répondre. Il n’avait jamais aimé mentir et surtout pas à Anna. Ses gestes nerveux provoquèrent l’accentuation de la curiosité de la jeune femme qui ne cessait de répéter ses questions.
« C’est le mec que tu voulais en allant à cette soirée ! » cria presque Erwan, fermant très fort les yeux, en attendant que les foudres s’abattent sur lui.
« Ah ! » fit Anna se calmant un peu. « C’est vrai qui l’est canon ! »
Erwan rouvrit les yeux de surprise et regarda son amie. Il se sentit obliger de murmurer un « désolé ».
« Pourquoi ? » demanda-t-elle, semblant l’air surprise.
« C’est le mec que tu voulais.
Et alors ? J’avais vite compris qu’il ne s’intéressait pas à moi. Maintenant je sais pourquoi. Mais c’est pas grave, » balayant le souvenir du jeune homme d’un revers de main. « Tu vas le revoir ?
Non.
Pourquoi ?
Je suis parti avant qu’il ne se réveille.
T’as pas laissé ton numéro ?
Non.
Oh ! Erwan ! » s’exclama-t-elle en le prenant dans ses bras sachant très bien ce qu’il s’était passé dans sa tête. « Il m’avait l’air sympa ce type. Il ne t’aurait peut-être pas déçu. »
Erwan se dégagea de l’étreinte de son amie et prit la tête de cette dernière entre ses mains. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres et colla son front contre le sien. Ça le surprenait toujours de voir à quel point Anna le connaissait bien.
« Avec tous les mecs que t’as connu, combien se sont avérés des mecs biens ? » demanda-t-il dans un sourire.
Elle sourit aussi.
« Il n’y a que toi, » répondit-elle.
« C’est parce qu’on a jamais couché ensemble. »
Elle ne dit rien. Il l’enlaça et resta quelque instant dans ses bras en espérant qu’il n’avait pas fait la plus belle erreur de sa vie en quittant précipitamment ce lit, ce matin-là.


Yanick attendait le tramway, regardant les passants. Quelques jours étaient passés depuis cette nuit torride avec un inconnu qui refusait de quitter ses pensées. Il ne savait pas pourquoi, mais il voulait désespérément le revoir. Il ne savait pas comment un mec de passage pouvait autant l’obséder. Voyant qu’il n’arrêtait pas d’y penser, il avait demandé à son meilleur ami si celui-ci n’avait pas gardé le numéro de téléphone de cette Anna. Mais, sa petite amie, d’une jalousie maladive, l’avait effacé de son répertoire à son insu. Yanick avait une raison de plus d’en vouloir à Célia mais n’avait rien dit, comme toujours. Manu, par contre, ne s’était pas gêné pour lui passer un savon, déclenchant une énième dispute dans le couple. Pour une fois, Célia n’avait rien trouvé à lui répondre.
Le tramway arriva. Les portes s’ouvrirent, déversant ces habituels passagers sur le quai. Yanick attendit avant entrer dans la rame. Il leva la tête et resta figé un quart de seconde. Il était là, le garçon qui occupait toutes ses pensées, appuyé contre la porte fermée en face de lui. Il regardait vers l’extérieur. Que devait-il faire ? Aller le voir, au risque de se faire rembarrer ou attendre que ce dernier le remarque, au risque qu’il ne le voit pas.
Yanick vit une place assise et se précipita presque dessus avant qu’une vieille dame ne le fasse. Elle lui lança un regard noir et il lui fit son beau sourire charmeur. Le visage de la vieille dame se radoucie instantanément. Hé ! Hé ! On m’l’a fait pas à moi ! Quelqu’un d’autre se leva pour céder sa place à la vieille dame put s’asseoir et Yanick tourna la tête vers son coup d’un soir qui n’avait pas bougé.
Il ne se gêna pas pour le dévorer du regard, le détaillant davantage qu’il n’avait pu le faire au cours de cette nuit. Il le trouvait toujours aussi attirant. En d’autres circonstances, il ne l’aurait pas remarqué. Il était plutôt banal. Emmitouflé dans une veste en cuir noir et une écharpe de laine noire, elle aussi, il avait l’épaule contre la porte et regardait vers l’extérieur. Yanick regarda son visage fin et quelque peu enfantin, ses lèvres fines qu’il avait tant embrassées, léchées, suçotées cette nuit-là. De là où il était, il ne voyait pas ses yeux mais se souvenait qu’ils étaient noisettes, presque noirs. Des mèches de cheveux bruns s’échappaient d’un bonnet de laine noire qui les planquait sur son visage. Il portait de fines lunettes rectangulaires sur le nez mais Yanick ne l’en trouva que plus sexy. Des écouteurs dans les oreilles, il écoutait de la musique en regardant la neige qui recouvrait la ville. Yanick continua à le dévorer des yeux pendant tout le trajet jusqu’au campus universitaire, passant de son visage magnifiquement réservé et mystérieux, à son postérieur superbement moulé dans son jeans délavé. Il n’avait rien de sublime mais Yanick ne se lassait pas de le regarder.
Perdu dans sa contemplation, il ne se rendit même pas compte qu’il était arrivé à son arrêt jusqu’à que la jeune fille assise à côté de lui, à qui il bloquait le passage, lui tapota sur l’épaule lui disant qu’elle souhaitait descendre. En la regardant, Yanick comprit qu’elle devait l’avoir appelé plusieurs fois et il se leva sans prendre la peine de s’excuser. Il devait descendre lui aussi. Il attendit que les portes s’ouvrent et descendit.
Mais alors qu’il s’éloignait, il se sentit léger, trop léger. Il lui manquait quelque chose. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte qu’il avait oublié son sac dans le tramway. Il se retourna précipitamment sur un Erwan qui en resta pantois. Il n’avait pas remarqué que son bel Apollon était dans le même tramway que lui.
« J’ai… oublié… mon… sac… dans… le… tram… » bégaya un Yanick sous le choc du face-à-face d’une voie saccadée.
Mais que lui arrivait-il ? Il n’était pas du genre à perdre la face comme ça. Il se sentit rougir bien malgré lui. À sa surprise, le jeune homme en face de lui se précipita sur les portes du tramway qui commençaient déjà à se refermer et les bloqua avec son pied. Erwan ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Il n’avait jamais osé le faire auparavant de peur que son pied ne reste coincer et que le tramway commence à avancer sans le libérer. Mais le tramway ne bougea pas et les portes se rouvrirent. Il prit par le bras le jeune homme qui était resté en arrière sans bouger et le précipita dans la rame avant que les portes ne se referment derrière eux. Yanick ne bougea pas, fixant cette main qui le tenait toujours.
« Il est où ton sac ? »
Le jeune homme se déplaça vers la place qu’il avait occupée, se libérant par ce geste de la main qui semblait le brûler à travers l'épaisseur de ses vêtements et ramassa son sac qu’il avait posé à côté de lui en s’asseyant un peu plus tôt. Puis, il revint vers Erwan qui lui sourit avant de pencher la tête et de regarder ses pieds.
« Désolé… pour ton arrêt, » bredouilla Yanick.
Vraiment, c’était de plus en plus étrange. Il venait de s’excuser et de s’excuser de quoi en plus, il s’était excuser pour quelque chose dont il n’était pas responsable. Il s’était excusé, lui, qui n’était pas du genre à être désolé pour quoi que ce soit, qui que ce fut. Qu’est-ce qui tournait pas rond chez lui ? Et ce cœur qui s’était mis à battre de plus en plus fort quand son coup d’un soir l’avait pris par le bras. Et cette peau qui le brûlait là où il avait posé sa main. Mais qui c’était ce mec pour lui procurer de telles sensations ?
« C’est pas grave. On marchera un peu. » répondit Erwan en lui souriant.
Un sourire magnifique, pensa Yanick que ce sentit rougir à nouveau. Mais putain ! C’est quoi ça ? Que lui arrivait-il ? D’un coup, il sentit que cet inconnu était dangereux pour lui, pour sa façon de vivre et ses habitudes avec les autres jeunes hommes qui passaient dans son lit. Il voulut s’enfuir en courant mais en même temps ne put pas détacher son regard de ce visage devant lui. Il hésitait entre fuir et se laisser emporter par le tourbillon de ces nouvelles émotions qui fusaient en lui. Le trajet se passa dans le silence. Le jeune brun regardait ses pieds en rougissant sous le regard de Yanick qui le scrutait. Il ne pouvait pas fuir ce visage qu’il trouvait si sexy teinté de ce rouge pâle. Ce visage seul l’excitait.
« Pourquoi t’es parti ? » demanda soudain Yanick.
Cette question fit l’effet d’une douche froide à Erwan qui le regarda bouche bée. Il ferma la bouche, la rouvrit et ce plusieurs fois sans qu’aucun son ne puisse sortir de sa bouche. Yanick sourit de cette réaction dévoilant son fou rire intérieur.
Le tramway s’arrêta. Les portes s’ouvrirent et les deux jeunes hommes sortirent avec les quelques étudiants qui restaient dans la rame. Erwan n’avait toujours rien dit, cherchant comment répondre et la question restait en suspend tel un nuage noir planant au-dessus de leur tête. Ils prirent le petit chemin de terre qui contournait la bibliothèque de Lettres dans un silence pesant. Puis, Erwan, se rendant compte qu’il ne pouvait dire que la vérité, se lança enfin :
« J’ai eu peur.
Peur ? Peur de quoi ? »
Il s’était contraint à parler d’une voix égale, sans l’accentuer, malgré sa surprise face à la réponse qu’on lui apportait.
« Que tu te réveilles et que tu me dises que ce n’était que pour une nuit, que tu ne voulais pas me revoir, que tu étais saoul et que tu avais fait une bêtise, quelque chose comme ça, » poursuivit Erwan. « J’ai préféré… partir plutôt que t’entendre dire ça. »
Il avait hésité à utiliser le mot « s’enfuir » car il s’était bien enfuit ce jour-là mais le mit de côté pour le mot « partir ».
Yanick sourit. Il riait intérieurement. Il y avait de quoi rire parce que s’il s’était réveillé le premier, il les aurait sans aucun doute prononcé toutes ces choses. Fuir face à la peur d’être rejeter. Il en avait l’habitude. Et il se dit qu’il était content d’avoir revu ce jeune homme, que peut-être il était le genre de mec dont il avait besoin. Oubliant ses principes de ne jamais revoir ses coups d’une nuit, il retint Erwan par le bras et prit le visage du jeune homme entre ses mains. Il l’embrassa, tendrement. Il chatouilla les lèvres de son amant d’un soir avec sa langue et elles ne tardèrent pas à s’ouvrir pour lui permettre un baiser plus passionné. Erwan le prit par les hanches et l’attira à lui, inclinant la tête pour rendre leur baiser plus profond.
Yanick finit par lâcher cette bouche qui en demandait toujours plus et Erwan eut envie de pleurer.
« Et si je te disais que je veux te revoir, tu me donnerais ton numéro de téléphone » demanda Yanick dans un murmure.
« Ou… Ouais. » bafouilla Erwan surpris mais content.
Yanick recula d’un pas en lâchant le jeune homme et sortit son portable.
« J’t’écoute.
06… 09… 15… 17… » commença à répondre Erwan
Le jeune homme tapa les numéros qu’on lui dictait. Quand Erwan eut fini, Yanick appuya sur « enregistrer ».
« Tu ne m’as pas filé un faux numéro ? »
La question était tombée comme une autre bombe. Yanick n’avait pas quitté des yeux son portable et ne bougeait plus en attendant la réponse qui ne venait pas. Il avait lancé ça comme pour plaisanter mais devant l’hésitation du jeune homme, il eut soudain peur que ce ne fut le cas. Il jouait avec le feu. S’il se faisait rejeter, il n’était pas sûr de s’en remettre. Il ne se reconnaissait pas et ça lui faisait peur.
« Non, » répondit Erwan, une fois sa surprise passée.
« Ok, » fit Yanick en relevant la tête vers lui un grand sourire sur le visage, essayant, tant bien que mal de cacher sa joie.
Il se sentait tomber amoureux de ce jeune homme qu’il ne connaissait même pas. Il était terrifié par cette perspective mais d’avait pas le cœur de tourner le dos à ces nouveaux sentiments qui émergeaient en lui. Non ! Il allait tenter le coup. Voir où tout ça allait le mener. Regardant le visage du jeune homme, il ne savait pas pourquoi mais il avait envie de se caser, de tenter cette nouvelle expérience.
« Au fait comment tu t’appelles ?
Erwan… Et toi ?
Yanick. Tu viens ? » demanda-t-il en montrant la direction à suivre dans un mouvement.
Yanick tapa le nom d’Erwan sur son téléphone avant de le ranger dans sa poche. Ils se remirent en route en silence mais Erwan avait une terrible envie de l’arrêter et de l’embrasser. Il n’en fit rien. Il serra son téléphone dans sa poche. Il avait hâte que ce dernier se mette à sonner et que Yanick lui demande de le revoir même si ce dernier se trouvait à côté de lui en ce moment même.
Ils se sourirent encore un peu embarrassés. Ils se mirent à rire ne sachant pas trop pourquoi. Yanick prit la main d’Erwan. Ils étaient heureux.



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Une nuit de passion by LoalAnn est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Basé(e) sur une oeuvre à lespetiteshistoiresdeloalann.blogspot.com.

11 commentaires:

  1. Jolie fic. Y a une suite ?

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  2. Pff j'en ai marre de te complimenter sur chacune de tes fictions...

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  3. Personnellement, je ne me lasse pas...

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  4. J'aime beaucoup aussi ^^ (merci l'annuaire du yaoi...) Je vais aller lire tes autres fics au lieu de réviser mon histoire géo XD

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  5. Merci beaucoup mais tu devrais réviser ton histoire géo qu'en même.

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  6. J'ai surkiffé très belle fics bien écrite & surtout sooo romantic comme je les aime !!

    ;)

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  7. j'ai pas trop compris quand yannick a oublié son sac dans le tram

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  8. J'ai lu le début est poster et j'ai lu la fin et j'étais obliger de poster. J'adore trop c'est magnifique. J'ai vraiment adoré ton histoire.

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  9. J'ai adorée!!! MERCI BEAUCOUP :)

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