jeudi 3 décembre 2009

Définir le yaoi


Essayer de définir le yaoi, c’est comme s’empêtrer dans une mélasse de termes japonais et anglais. Pourtant, tous les fans vous le diront, l’idée est simple : il s’agit d’histoires romantiques entre hommes. On pourrait ajouter que le yaoi est écrit par des femmes pour des femmes, mais, bien qu’il soit vrai que son lectorat reste majoritairement féminin, les hommes commencent à en écrire et à en lire. On peut prendre un exemple récent, celui du mangaka français Dimitri Lam dont le manga Josh est publié sur le site Internet du magazine Têtu.
Mais alors, si l’idée est simple, « Où est donc le problème ? » me demanderiez-vous. Et bien, pour les non-initiés, et les autres, avez-vous déjà entendu parler de boy’s love, slash, june, tanbi, shônen-aïbarazoku, shôta ? Parce que le yaoi, c’est tout cela ou presque. Seulement, si vous n’avez jamais entendu parler de certains d’entre eux, c’est parce qu’ils sont tombés en désuétude avant que le phénomène yaoi n’atteigne nos frontières. En effet, les termes « june » et « tanbi » n’ont jamais été utilisés en France, et ne le seront sans doute jamais, car ils sont apparus au Japon aux débuts du yaoi et ne sont plus employés aujourd’hui. Quant aux autres, il faut savoir que si en France, le terme le plus utilisé est yaoi, il ne l’est plus au Japon (car associé aux dôjinshi) qui préfère le terme boy’s love, qui lui, est dénigré aux États-Unis à cause de la connotation pédophile (boy signifiant garçon), préférant l’emploi du terme yaoi. J’espère que vous me suivez…
En d’autres termes, en France et aux États-Unis, on parle de yaoi et au Japon, c’est le boy’s love qui est de rigueur. Toutefois, ce dernier terme, souvent remplacé par son anagramme « BL », commence à s’immiscer peu à peu en France dans les discussions autour de ce sujet. Mais il faut également savoir que les Américains nous ont légué un autre terme, le slash. Il s’agit, en fait de fanfiction amateur prenant appui sur le concept du yaoi. Aussi, ce qu’on appelle communément « fanfiction yaoi » est également appelé « slash » ou « fiction slash ». Vous êtes toujours avec moi ? Je continue…
Le shônen-aï est un genre de manga apparenté au yaoi. En fait, avant qu’il n’y ait yaoi, il y a d’abord eu shônen-aï. Ce genre met en scène des idylles amoureuses, ou plutôt des amitiés ambiguës entre de jeunes garçons. Aussi, vous ne trouverez jamais aucune scène explicite dans le shônen-aï, c’est tout juste si vous y verrez les personnages s’embrasser. Pour vous donnez un exemple, je vous citerai Princess Princess de KAMIJO Atsushi (dessinateur) et TSUDA Mikiyo (scénariste). Mais, le shônen-aï est à différencié du shôta qui lui, appartient au genre du yaoi.
Le shôta n’est pas publié en France, sans doute à cause de son sujet controversé. En effet, le shôta met en scène des histoires homosexuelles à caractère pédophile. J’ai pu lire que  l’on associe le manga No money de KOUSAKA Tohru – du fait de l’aspect très juvénile de l’un des deux personnages principaux – à du shôta. Or, il ne faut pas se tromper. Le personnage en question est en fait un étudiant alors que dans le véritable shôta les personnages sont des enfants ou des préadolescents.
Enfin, il ne faut pas oublier le barazoku qui se différencie du yaoi du fait de ses auteurs, son public et son dessin. Le barazoku est en fait un manga créé par des hommes à destination d’un public gay – masculin, bien sûr. Il s’agit donc, là aussi, de romances entre hommes. J’ai pu lire quelques uns d’entre eux, et, si le dessin diverge beaucoup de celui du yaoi, les histoires, en revanche, restent dans la même lignée. Fan de yaoi, je vous conseillerai d’en lire au moins un, question de vous faire votre propre opinion sur la question, et selon votre degré de perversité, vous aimerez ou non.
Enfin, pour ce qui se poserait la question : « Mais existe-t-il un genre sur des relations lesbiennes ? » (On me l’a souvent demandé). Je répondrai « oui ». Cela s’appelle le yuri, et c’est beaucoup moins répandu que ne l’est le yaoi. Quant à son public, il semblerait qu’il s’adresse à des femmes hétérosexuelles, mais je ne serais vous l’affirmer. Personnellement, je ne suis pas lectrice. Mais peut-être pourriez-vous répondre à ma place ?
J’espère que ce petit exposé vous aura plu et contenté. Et, je vous dis à bientôt pour d’autres informations sur le yaoi.
LoalAnn

5 commentaires:

  1. Merci pour cet article instructif. Je connaissais les termes yaoi, shota, shonen ai, boy's love et yuri mais pas les autres. Quant au terme slash, je croyais qu'il désignait des relations sexuelles qu'elles soient hétéros ou homos.
    La question un peu bête peut-être que je me pose, c'est comment se prononcent ces termes.

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  2. Je vérifierai mes sources pour cette histoire de slash et je corrigerais si nécessaire.
    Sinon, pour la prononciation, personnellement, je prononce comme j'écris. Je crois que c'est pareil. En tout cas, pour ce que j'ai entendu dans des animes pour les termes Hentaï et Ecchi, c'était le cas. Sinon, je ne parle pas un mot de japonais donc je ne peux pas trop t'aider.

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  3. Je viens de vérifier pour slash. C'est un mot qui concerne bien des relations homosexuelles que l'on trouve dans les fanfictions.

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  4. J'avoue que je n'ai pas encore regarder. Je ferais un double check plus tard.

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  5. Mmh ... plusieurs erreurs ou infos incomplètes ...
    je posterais plus tard toute les corrections (le temps de rassembler toute les corrections)

    mais bon article :P

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